Start-up : Que faire lorsque vous n’arrivez pas à lever des fonds ?

Ne pas réussir à lever des fonds est une situation fréquente dans le parcours entrepreneurial. Cela ne signifie pas que votre projet est voué à l’échec, mais plutôt qu’il est temps d’ajuster votre approche, votre stratégie ou vos attentes. Voici un guide détaillé pour analyser vos blocages, explorer des alternatives, et relancer vos efforts avec succès.


1. Analyser les raisons de l’échec

Pour comprendre pourquoi les fonds ne sont pas au rendez-vous, il est essentiel de faire un diagnostic rigoureux. Les principales causes d’un refus d’investisseurs incluent :

a. Problème lié à votre projet

  • Problème mal défini : Les investisseurs ne voient pas clairement le besoin que vous résolvez.
  • Marché trop petit ou peu attractif : Les opportunités de croissance semblent limitées.
  • Modèle économique peu clair : Vous ne démontrez pas comment vous générez des revenus de manière scalable.

b. Problème lié à la traction

  • Manque de validation : Pas de preuve que votre produit intéresse un marché cible.
  • Pas de traction : Peu ou pas d’utilisateurs, de clients, ou de partenariats stratégiques.

c. Problème lié à la présentation

  • Pitch confus : Vous n’avez pas su captiver et convaincre en peu de temps.
  • Projections irréalistes : Vos chiffres financiers ne sont pas crédibles.
  • Equipe sous-évaluée : Les investisseurs doutent de votre capacité à exécuter.

Action :

  • Sollicitez des feedbacks précis auprès des investisseurs que vous avez contactés.
  • Analysez les points de friction identifiés et préparez des ajustements ciblés.

2. Repenser votre stratégie de levée

a. Adapter votre cible d’investisseurs

Peut-être que vous frappez à la mauvaise porte :

  • Business Angels : Idéal pour les premières étapes (10K à 200K €).
  • Family Offices : Souvent intéressés par des projets à impact ou innovants.
  • Crowdfunding : Plateformes comme Seedrs ou WeFunder permettent d’atteindre une base large d’investisseurs.

b. Réduire vos ambitions

  • Lever moins : Si vous ne parvenez pas à atteindre votre objectif de 500K €, essayez une tranche plus modeste (150K-200K €) pour financer les prochaines étapes et générer de la traction.
  • Éviter la dilution excessive : Montrez que vous cherchez à lever juste ce qu’il faut pour valider le prochain palier.

c. Améliorer votre proposition

  • Travailler votre storytelling : Simplifiez votre pitch et rendez-le plus percutant.
  • Mettre en avant des données : Si vous manquez de traction, développez des indicateurs précoces (par exemple : liste d’attente d’utilisateurs, partenariat signé).
  • Focus sur l’équipe : Faites intervenir des mentors ou des conseillers expérimentés dans votre pitch.

3. Explorer des alternatives au financement traditionnel

a. Générer des revenus dès que possible

Si lever des fonds semble difficile, envisagez de lancer rapidement une version simplifiée de votre produit pour générer des revenus :

  • MVP (Minimum Viable Product) : Une version limitée mais fonctionnelle pour tester le marché.
  • Préventes : Vendez votre produit ou service avant son lancement pour obtenir des fonds et valider l’intérêt.
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b. Recourir à des aides publiques

En France, plusieurs dispositifs soutiennent les startups :

  • BPI France : Prêts d’amorçage, subventions, garanties.
  • Régions : Soutiens financiers locaux pour l’innovation.
  • Crédit d’Impôt Innovation (CII) : Remboursement d’une partie de vos dépenses de R&D.

c. Bootstrapper votre croissance

Adoptez une approche frugale pour financer vous-même vos premiers pas :

  • Réduisez vos coûts fixes en externalisant certaines fonctions.
  • Capitalisez sur vos propres revenus ou épargnes.

d. Collaborations stratégiques

Recherchez des partenaires (grandes entreprises, incubateurs, distributeurs) prêts à investir en échange de services, de prototypes ou d’accès exclusif.


4. Prioriser la traction et la preuve de concept

Si les investisseurs doutent de votre capacité à atteindre le marché, concentrez-vous sur des résultats mesurables :

  • Créer une liste d’attente : Engagez des utilisateurs ou clients potentiels même sans produit finalisé.
  • Construire un prototype : Montrez une solution tangible, même incomplète.
  • Obtenir des partenaires stratégiques : Signer un accord de collaboration ou un pilote.

Exemple : Une startup SaaS avec 500 entreprises inscrites sur une liste d’attente prouve un besoin latent.


5. Relancer vos efforts de levée

Une fois que vous avez corrigé les points bloquants, relancez vos démarches avec une approche renouvelée :

  1. Refonte du pitch deck : Simplifiez et clarifiez vos messages clés.
  2. Liste d’investisseurs : Approchez un réseau élargi ou différent (via des plateformes, événements).
  3. Timing : Évitez les périodes peu propices (été, fin d’année).

6. Transformer l’échec en apprentissage

Un refus d’investisseurs n’est pas un échec définitif, mais une opportunité pour :

  • Renforcer votre projet : Identifiez vos lacunes et travaillez à les corriger.
  • Valider votre résilience : Les investisseurs apprécient les entrepreneurs persévérants.

Citation inspirante : « Les entrepreneurs qui réussissent ne sont pas ceux qui ne rencontrent pas d’obstacles, mais ceux qui les surmontent. »


Étude de cas : Une startup SaaS qui a pivoté après des refus

Contexte :

  • Secteur : SaaS pour les PME.
  • Problème : Incapable de lever 300K € faute de traction.

Solution adoptée :

  1. Changement de focus :
    • Développement d’un MVP simple et mise en place d’un modèle de pricing freemium.
  2. Résultats :
    • 200 utilisateurs actifs en 3 mois.
    • 20% de ces utilisateurs passés à une version payante.
  3. Relance de la levée :
    • Avec ces premiers résultats, la startup a levé 150K € auprès de Business Angels.

7. Résultats attendus avec ces stratégies

  • Court terme (3 mois) : Génération de premiers revenus ou indicateurs de traction.
  • Moyen terme (6 mois) : Relance d’une levée avec un dossier plus solide.
  • Long terme (12 mois) : Accès à des financements plus importants grâce à une croissance démontrée.

Pour aller plus loin

Lire aussi :  Comment vendre une entreprise? Le mini-guide de la cession d’entreprise

Si vous souhaitez un accompagnement personnalisé pour analyser vos blocages ou structurer votre relance, contactez-moi ou réservez une session avec Julien Laz via rue-24.com/contact.

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